Arianespace prépare six lancements en trois mois

Le report d'Ariane 5 VA243 a contraint à transférer simultanément en juillet les lanceurs de VA243 et de VA244 entre les deux halls d'intégration. Crédit : ESA - Cnes - Arianespace.
Depuis le début de l’année, Arianespace est confrontée à des contre-temps qui lui ont imposé quelques contraintes supplémentaires dans la gestion de ses lancements. L’opérateur d’Ariane 5, Soyouz ST et Vega doit désormais réaliser six missions de fin septembre à fin décembre.

Avant de s’attaquer à l’épineux problème qui consiste à réaliser la moitié des missions de l’année en un seul trimestre, Arianespace peut désormais clore l’épisode douloureux qu’a constitué le premier lancement de 2018.

Après un sans-faute de 82 missions d’affilée depuis 2002, une anomalie de programmation du lanceur Ariane 5 VA241 avait abouti à l’injection des deux satellites à bord – Al Yah 3 et SES-14 – sur une orbite de transfert géostationnaire inclinée à 20,6° au lieu de 3° et pointant dans la mauvaise direction.

Utilisant une combinaison entre sa propulsion chimique principale et ses moteurs plasmiques XR-5 de maintien à poste, Al Yah 3 avait pu parvenir à pied d’œuvre le 30 mai au prix d’un réduction de 43 % de son espérance de vie. L’opérateur émirien YahSat avait alors déclaré un sinistre de 108 M$ auprès de ses assureurs.

SES-14, conçu pour un transfert géostationnaire sous la poussée de ses moteurs plasmiques SPT-140, est finalement parvenu à poste à son tour après sept mois de manœuvres contre six mois initialement prévus. Le 4 septembre, l’opérateur luxembourgeois a annoncé officiellement son entrée en service à 47,5° Ouest, au-dessus du Brésil, pour desservir les marchés d’Amérique latine, des Antilles, de l’Amérique du nord, de l’Atlantique nord et de l’Afrique de l’ouest en bandes C et Ku.

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