Lorsque nous publierons notre prochain numéro, les États-Unis devraient avoir un nouveau « président élu » destiné à prendre ses fonctions le 21 janvier prochain. Pour l’heure, le monde entier vit dans l’expectative et parfois dans l’angoisse du résultat qui sortira des urnes américaines et de la manière dont il sera accepté par les différents camps.
Selon que ce soit Kamala Harris qui entre au Bureau ovale de la Maison Blanche ou Donald Trump qui y retourne, il y aura des conséquences géopolitiques et économiques qui affecteront les industries aéronautiques, spatiales et de défense.
Un second mandat Trump – amenant dans ses bagages un Elon Musk survolté – pourrait signifier la fin du soutien à l’Ukraine et un repli sur soi au nom de l’isolationnisme (sauf en ce qui concerne Israël). L’industrie de défense américaine en sera affectée, celle de l’Europe aussi, avec un souci existentiel renforcé de nos démocraties.
Auront-elles la capacité de produire les avions et les armements nécessaires à notre souveraineté ?
Kamala Harris, pour sa part, devrait continuer de soutenir ses alliés européens, et de leur vendre des équipements « made in USA ». Un protectionnisme renforcé est à craindre du Républicain, qui pourrait nuire à nos exportations… et renforcer le plan de charge des chaînes américaines d’Airbus.
Sous la houlette d’Elon Musk, les réglementations, notamment environnementales, devraient être ratiboisées au nom de la liberté d’entreprendre. Certains programmes de la Nasa pourraient aussi être sabrés et l’on craint une « chasse aux sorcières » au sein de l’agence qui nuirait à la coopération internationale. En revanche, quelle sera la position du patron de SpaceX sous une administration Harris ? Il n’est pas dit que ses positions extrémistes resteront sans conséquence.