La nouvelle mouture de la loi de programmation militaire doit être présentée au vote par Florence Parly, elle-même issue du domaine budgétaire. Le document montre les limites de la marge de manœuvre, qui repose sur des hypothèses de croissance optimistes malgré la menace de crise financière, et ne pose pas de réels jalons calendaires et budgétaires sur les programmes.
La première caractéristique qui saute aux yeux est l’absence de précisions, ce qui renforce une idée – inquiétante pour les armées – d’une « gestion en conduite » avec une modification toujours possible des priorités en cours de route. Au vu de la manière dont Bercy a œuvré pour la première gestion budgétaire en 2017, des ponctions restent aussi toujours envisageables si le navire budgétaire venait à tanguer, que ce soit du fait d’une crise financière (comme ce fut le cas après 2008) ou d’un coup de barre à gauche (après 2012).
En outre, la trajectoire budgétaire pour rejoindre en 2025 les 2 % de PIB requis par l’Otan (soit 50 Md€) semble très ardue, d’autant plus que les efforts les plus importants ont déjà été repoussés sur la fin du quinquennat.
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