L’inquiétude grandit pour les aéroports français. Après une année calamiteuse due à la crise du Covid-19, le transport aérien est désormais menacé par une offensive législative. Lors de la présentation du bilan de l’année 2020 par l’UAF (Union des aéroports français), le 17 mars, son président Thomas Juin s’est fait le porte-parole des plateformes aéroportuaires qui risquent de devenir les victimes collatérales des décisions de la Convention citoyenne sur le climat. La loi « Climat et résilience », qui résulte de ses travaux, prévoit en effet la fermeture des lignes aériennes intérieures dont le trafic peut être remplacé par une trajet de moins 2 h 30 en train.
La ligne la plus affectée sera Paris-Bordeaux, reliées depuis 2017 par le TGV en 2 h 04. En dépit de ce gain de temps (il fallait auparavant presque 3 h pour effectuer le trajet), la navette aérienne a encore transporté 566 000 personnes en 2019, selon les chiffres de l’UAF. Le transport de ces passagers par le train représenterait l’équivalent de plus de trois rames de TGV Duplex supplémentaires par jour, alors que la ligne est déjà saturée aux heures des liaisons aériennes les plus demandées.
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