Les télécommunications mobiles ne sont pas l’apanage des constellations sur orbite basse. En 1997, face aux projet Iridium et Globalstar pour la téléphonie mobile, l’opérateur émirien Etisalat lançait le système géostationnaire Thuraya avec l’appui de Boeing. Alors que les deux opérateurs de constellations ont fini par passer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites en 1999 et 2002 pour effacer 9 Md$ de dettes, Thuraya s’est développé avec trois satellites – tous réalisés par Boeing – lancés de 2000 à 2008.
En vingt ans, Thuraya a élargi son marché en y ajoutant des services maritimes, des transmissions de données et de l’Internet des Objets, mais son nombre d’utilisateurs, après avoir culminé à 300 000, est descendu à 250 000. Deux ans après son acquisition par l’opérateur de satellites émirien Al Yah Satellite Communications (YahSat), filiale du fonds souverain Mubadala d’Abou Dhabi, Thuraya va désormais être fusionné avec celui-ci, ce qui va permettre une rationalisation structurelle et surtout le financement d’une nouvelle génération de satellites.
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