Finalement, la Finlande n’a pas choisi d’attendre le 17 décembre pour échapper aux questions des parlementaires du Riksdag dont la dernière session se tenait le 16. Dès le 10 décembre, le gouvernement d’Helsinki a donné l’autorisation au Département logistique de ses Forces armées pour engager les négociations finales avec l’administration américaine en vue de l’acquisition de 64 F-35A Block 4 et des services associés jusqu’en 2030.
Comme en Belgique et en Suisse auparavant, les arguments avancés en faveur de l’appareil de Lockheed Martin s’accordent mal avec les critiques qu’il reçoit outre-Atlantique de la part de ses premiers utilisateurs, ce qui suggère une décision relevant plus de la stratégie géopolitique d’alliances que de la réalité des impératifs tactiques militaires. Non-membre de l’Otan, comme la Suisse, mais membre de l’Union européenne, comme la Belgique, la Finlande a préféré un appareil américain à ses trois concurrents européens : Gripen E de Saab, Rafale de Dassault Aviation et Typhoon d’Eurofighter. Cette décision marque ainsi un nouveau recul de la défense européenne et renforce son inféodation à Washington. La sélection avait démarré en 2015.
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