La conférence de presse commune entre l’ESA, ArianeGroup, le Cnes et Arianespace était prévue à la mi-juillet. Elle a finalement eu lieu le 19 octobre, preuve que le calendrier d’Ariane 6 est toujours tributaire d’étapes clés dans le programme d’essais. En mai, une équipe intégrée entre l’ESA, ArianeGroup et le Cnes a été mise en place aux Mureaux pour coordonner les essais systèmes et la phase finale avant le premier vol, ce qui a permis à Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, d’annoncer le nouvel objectif : un premier vol d’Ariane 6 au dernier trimestre de l’an prochain.
Ce nouveau report est un coup dur pour les Européens, qui vont devoir s’armer de patience pour retrouver un accès autonome pour toutes les charges utiles après le lancement de la dernière Ariane 5, désormais envisagé au deuxième trimestre de 2023. Naguère redouté, le « tuilage » entre Ariane 5 et Ariane 6, avec deux lanceurs exploités à une cadence réduite, n’aura finalement pas lieu. En échange, le spatial européen va devoir se livrer à un numéro de trapèze sans filet, avec un succès de l’introduction du nouveau lanceur plus impératif que jamais.
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