Confrontée à une obligation de maintenir l’autonomie de l’accès à l’espace, l’Europe avance sur deux voies parallèles en réfléchissant aux moyens dont, dans quelques années, elles pourraient converger. C’est pour cela qu’elle achève le développement et démarre l’industrialisation d’une gamme de lanceurs consommables – Ariane 6 et Vega C – tout en étudiant des démonstrateurs pour maîtriser les technologies de la réutilisation – Callisto et Themis – qui doivent voler en 2023.
Contexte politique et économique oblige, tous ces programmes sont menés avec d’importantes supervisions institutionnelles et économiques, puisque les budgets sont principalement publics et les acteurs industriels sont cotés en bourse et donc responsables devant leurs actionnaires. Sur le vieux continent, la transition des lanceurs consommables aux lanceurs partiellement ou totalement réutilisables ne se fera que si elle ne met pas en danger l’accès à l’espace et que si elle est soutenable par l’industrie compte tenu des contraintes des marchés accessibles.
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