« Ce sera le meilleur exercice de l’histoire de Figeac Aero », a expliqué d’entrée le fondateur du groupe lors des résultats semestriels présentés à Paris le 15 décembre. Sur les six premiers mois de son exercice décalé, le sous-traitant lotois a réalisé 146,2 M€ de chiffre d’affaires, en hausse de 23 % sur un an. Le patron a confirmé les prévisions d’un chiffre d’affaires compris entre 650 et 750 M€ en 2020.
Jean-Claude Maillard est également longuement revenu sur la reprise par le groupe de l’entreprise Auvergne Aéronautique, spécialiste des pièces métalliques, qui offre des opportunités nouvelles au groupe.
« C’était une reprise dans la discrétion. La société a déposé le bilan, une entreprise était désignée à la reprise [We Aerospace, ndlr.], Figeac Aero s’est positionné le dernier jour » devant le tribunal de commerce, a raconté le patron. Auvergne Aéronautique avait réalisé 45 M€ CA en 2015 avec 5 M€ de pertes, sur les trois sites d’Aulnat, Casablanca et Auxerre. « Auvergne Aéronautique va renforcer notre présence en zone ‘best cost’ – j’ai régulièrement annoncé que le groupe aurait 500 personnes au Maroc, 500 personnes au Mexique et 500 personnes en Tunisie en 2020. Or Il y a en a déjà 300 à Casablanca pour Auvergne Aéronautique, il y a une organisation importante en place au Maroc. C’est une usine très profitable, avec une bonne rentabilité. On sera plus fort ensemble au Maroc », a poursuivit Jean-Claude Maillard.
De nouveaux marchés et un nouveau savoir-faire
Surtout, Auvergne Aéronautique offre à Figeac Aero de nouveaux clients et un nouveau savoir-faire précieux : « On va rentrer chez Airbus Helicopters chez qui Figeac Aero n’a jamais pu vendre de toute son histoire. Il y a une première réunion chez AH dans la première quinzaine de janvier », a annoncé Jean-Claude Maillard. Auvergne Aéronautique permet également au groupe de mettre un pied en Chine, où l’entreprise réalisait un flux d’affaires de 3 M€ par an, et possède déjà un agent commercial en poste à Singapour : « Il va pouvoir vendre de la mécanique et du sous-ensemble à la Chine ». « Le marché adressable passe de 15 à 20 Md€ par an avec Auvergne Aéronautique », selon Maillard.
Auvergne Aéronautique est un spécialiste des pièces métalliques, avec un savoir-faire qui manquait à l’entreprise lotoise : « Nous allons pouvoir augmenter notre savoir-faire dans le domaine de la tôlerie et de la chaudronnerie. Nous étions déçus de la performance industrielle sur cette activité pour Figeac Aero en Tunisie et Maroc, et nous ne pouvions pas transmettre de savoir-faire. Il était important de se doter au sein du groupe d’un savoir-faire important, or c’est depuis 40 ans le cœur de métier du groupe Auvergne Aéronautique. Et depuis 2007, ils ont su transmettre leur savoir-faire au Maroc. Grâce à Auvergne Aéronautique, qui est un spécialiste de la chaudronnerie connu et reconnu, Figeac Aero peut offrir tout ce qui est métallique sur un avion, alors que jusqu’à présent on savait faire tout ce qui est usiné. »
L’impact du rachat devrait être de 6 M€ sur le chiffre d’affaires et a coûté un point d’Ebitda au nouveau groupe. Mais il compte sur un impact positif de 60 M€ sur le CA en 2020.
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