Le téléphone a beaucoup sonné entre Washington, Ottawa et Londres pour tenter de résoudre le conflit opposant l’avionneur canadien et Boeing. Le 25 septembre, la Commission du commerce international des États-Unis (ITC) doit donner un avis préliminaire sur la guerre commerciale qui oppose les deux constructeurs. Elle pourrait donner raison à Boeing, qui réclame que Bombardier soit contraint de payer des tarifs anti-dumping (des droits de douane) de 79,82 % et des droits compensatoires, ou amendes, de 79,41 %, ce qui augmenterait d’autant le prix du CSeries.
À l’origine de ce bras de fer se trouve la grande commande de 75 appareils pour 5,6 Md$ passée par la compagnie américaine Delta Air Lines à Bombardier en avril 2016 et assortie de 50 options. Le CSeries avait damé le pion à la concurrence et sauvé ainsi l’avenir du constructeur de Montréal. Mais les conditions de la vente et le montant de l’acquisition avaient à l’époque éveillé des soupçons. Les observateurs pensaient en effet que Bombardier avait accepté des rabais extrêmement importants afin de sauver le programme pour assurer une charge conséquente de ses lignes de production.
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