Tendu, parfois livide, le patron de Boeing a répondu le 29 octobre, durant un peu moins de trois heures, aux questions souvent rudes des membres de la commission des transports du Sénat américain, mais il n’est pas parvenu à convaincre.
Très attendue, cette audition intervenait un an après le crash du vol 610 de Lion Air, et en précédait une autre le lendemain, devant la Chambre des représentants. Mais comme on le craignait, elle n’a pas permis de répondre aux questions autour du processus de certification du 737 MAX ou de la gestion de la crise par Boeing après ce crash et après celui, cinq mois plus tard, du vol 302 d’Ethiopian Airlines. Les deux accidents ont fait un total de 346 morts.
Dennis Muilenburg a offert des réponses vagues, souvent faites de formules préparées à l’avance, et donné parfois l’impression de tergiverser. Il a renforcé l’impression d’absence de transparence et de sincérité de la part de Boeing depuis le début de la crise. Surtout, il est ressorti de son intervention que le constructeur n’acceptait qu’une responsabilité limitée dans ces accidents.
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