L’avionneur de Seattle a l’air en bien mauvaise posture. Il a livré seulement 380 avions en 2019, soit moins de la moitié du chiffre d’Airbus, et a pour la première fois enregistré plus d’annulations que de commandes nettes l’an dernier. Quant au 737 MAX, les premières évaluations des coûts de la crise sont de l’ordre de 10 Md$ sur les prochaines années. Le montant peut sembler colossal, sauf si on le replace en perspective par rapport aux ressources de Boeing.
En 2018, l’avionneur – qui est aussi un groupe de défense et de spatial, deux points très importants pour évaluer ses perspectives – avait réalisé la meilleure année de son histoire : le chiffre d’affaires était de 101 Md$ et le bénéfice de 10 Md$, pour une marge opérationnelle de 11 % bien supérieure à celle jamais atteinte par Airbus, malgré toutes les promesses de Tom Enders au cours des années.
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