Les dirigeants et actionnaires n’oublieront sans doute jamais tous les événements qui ont marqué l’année qui vient de s’achever, marquée par la plainte de Boeing, l’imposition de 300 % de droits de douane pour ses avions, la vente de 51 % du CSeries à Airbus pour 1 $ symbolique, l’annulation des droits de douane… et le retour inespéré aux bénéfices au quatrième trimestre.
Le constructeur aéronautique québécois, qui produit aussi des trains et des métros vendus dans le monde entier mais publie ses résultats en dollars américains, finit l’année avec un Ebit (bénéfices avant impôts et taxes) positif de 286 M$. Le groupe a dépensé 786 M$ de trésorerie dans l’année, soit moins que le milliard de dollars prévus, ce qui a réjoui la Bourse de Toronto. Le groupe industriel semble en effet enfin en mesure de maîtriser ses dépenses.
Le chiffre d’affaires s’est établi en légère baisse de 1 %, à 16,2 Md$. Le P-DG Alain Bellemare a confirmé les objectifs d’un chiffre d’affaires de 20 Md$ en 2020, des prévisions qui semblent désormais réalistes. La branche Transport, qui a subi durement le contrecoup des investissements consentis pour le CSeries, avec des milliers de suppressions de postes, est pourtant celle qui enregistre le meilleur résultat avec un CA de 8,5 Md$, en hausse de 13 %, pour un carnet de commandes en hausse de 14 % à 34,4 Md$.
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