Air France-KLM va-t-elle devoir se soumettre à la jurisprudence Lufthansa ? Selon La Tribune, la Commission européenne réclame à la compagnie franco-néerlandaise de renoncer à une partie de ses créneaux d’atterrissage et de décollage (slots) en contrepartie de son plan de recapitalisation. Elle demande de céder des slots à Paris-Orly pour Air France et à Amsterdam-Schiphol pour KLM, sur le modèle de ce qui a été imposé à Lufthansa pour sa propre recapitalisation. La compagnie allemande avait dû céder 24 créneaux d’atterrissage et de décollage à Francfort et Munich.
Pour Air France, cela équivaudrait à céder près de 7 % des slots qu’elle opère à Orly, selon La Tribune. Or ceux-ci sont très recherchés car leur nombre est plafonné, contrairement à ceux de l’aéroport de Roissy. La direction d’Air France-KLM est intervenue pour s’opposer à cette perspective. « Nous ne comprendrions pas que l’on nous impose des mesures drastiques, qui affaibliraient notre position à Paris », a fustigé son directeur général Benjamin Smith dans un entretien à L’Express. « Nous veillerons à ce que les contreparties soient proportionnées. Francfort et Munich, par exemple, ne sont pas saturés. Roissy ne l’est pas non plus, excepté sur la haute saison. Or, la Commission a justement demandé à Lufthansa des slots en période de pointe », a-t-il poursuivi.
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