L’Inde à l’assaut du pôle sud lunaire avec Chandrayaan 2

Intégration des éléments de la sonde lunaire indienne Chandrayaan 2. Crédit : Isro.
Après un report d’une semaine, l’Isro est parvenue à lancer la sonde composite Chandrayaan 2 qui doit rejoindre la Lune et déposer pour la première fois un atterrisseur à proximité de son pôle sud.

L‘Inde a prolongé à sa manière la célébration du cinquantenaire des premiers pas sur la Lune en mettant en œuvre son plus puissant lanceur afin de placer sur orbite la sonde Chandrayaan 2.

Cette mission scientifique, la plus ambitieuse jamais entreprise à ce jour par l’Isro (Indian Space Research Organisation), est composée d’un orbiteur et d’un atterrisseur qui doit lui-même déposer à la surface de la Lune un petit astromobile. Le point d’orgue sera un alunissage dans une région très convoitée mais encore inexplorée de la surface lunaire, à proximité du pôle sud.

Plein succès pour le GSLV Mk3

Le lancement de Chandrayaan 2, le 22 juillet, marquait le premier vol opérationnel du lanceur lourd indien GSLV Mk3, après le succès de trois vols d’essai en décembre 2014, juin 2017 et novembre 2018. Une première tentative de décollage, le 14 juillet, avait été interrompue à 56 minutes de la mise à feu en raison d’une fuite d’hélium pour la pressurisation sur le dernier étage du lanceur. Cette fuite avait été causée par un joint soumis à des températures cryogéniques pour lesquelles il n’était pas prévu. Le problème a été résolu en améliorant l’isolation thermique du joint en question.

Chandrayaan 2 Lune
Décollage du premier GSLV Mk3 opérationnel, avec la sonde Chandrayaan 2. Crédit : Isro.

Une semaine plus tard, ce lanceur de 640 t a décollé sous la poussée de deux accélérateurs solides de 200 t chacun. Environ 111 secondes plus tard, à 43 km d’altitude, le corps central a allumé ses deux moteurs Vikas, lointains descendants des Viking des Ariane 1 à 4. L’étage cryotechnique C-25 a pris le relais 200 secondes plus tard, à 172 km d’altitude, pour une poussée de près de 7 minutes.

La sonde composite de 3 840 kg a été séparée peu après la fin de combustion sur une orbite de transfert culminant à 45 475 km au lieu des 39 120 km prévus. Il semblerait que pour augmenter la performance, l’Isro avait décidé d’utiliser au maximum la réserve d’ergols de l’étage C-25.

Cet article compte 1 220 mots.

[…]

Ce contenu est réservé aux abonnés.      S’abonner

AUCUN COMMENTAIRE