La Commission Juncker est acquise au spatial. Historiquement, elle a été la première à ne pas avoir à se battre pour jouer un rôle majeur dans le secteur, héritant à son arrivée de programmes structures et financés légués par les commissions précédentes. Elle a donc pu apprécier les apports de ses deux programmes phares, Copernicus et Galileo, sans avoir à en payer le prix politique, et souhaite préserver et développer ces acquis dans le prochain cadre financier pluriannuel. Ce message a été relayé à l’envie par les différents participants à la 10e conférence annuelle European Space Policy, organisée à Bruxelles par Business Bridge les 23 et 24 janvier.
L’avancée essentielle dans la mise en place de l’actuel cadre financier, qui couvre la période 2014-2020, avait été d’extraire Copernicus et Galileo du seul budget de la recherche. Un budget spécial dédié aux « infrastructures » avait permis de regrouper les deux programmes spatiaux de l’Union avec celui du démonstrateur international Iter pour la maîtrise de la fusion nucléaire. Une part non négligeable du fonds de recherche H2020 a également permis de soutenir des programmes d’études et de développements technologiques.
La structure du budget des activités spatiales européennes doit cependant évoluer encore avec le prochain cadre financier, pour la période 2021-2027, dont la préparation a démarré à la mi-2017. Une première ébauche du projet sera présentée à la fin du mois de mai.
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