En avril 2012, le contact a été perdu avec Envisat, la plateforme d’observation de la Terre de l’ESA. Ses huit capteurs principaux ont assuré pendant dix ans une veille continue de l’environnement sur notre planète, des courants océaniques à la chimie de l’atmosphère en passant par les concentrations de phytoplancton, les calottes glaciaires et le couvert végétal des terres émergées.
Décidé en 2001, le programme Copernicus, alias GMES (Global Monitoring for Environment & Security), aurait dû prendre le relais sous l’égide de la Commission européenne. Hélas, son premier satellite n’a pu quitter le sol de la Guyane que 24 mois après la perte d’Envisat. Ce délai de deux ans a illustré par l’exemple combien les données récoltées par Envisat étaient vitales pour les chercheurs, mais aussi pour qu’une réelle industrie d’applications se développe en aval grâce à elles.