La Nada (National Aerospace Development Administration), l’agence spatiale nord-coréenne, a procédé au lancement de son deuxième satellite artificiel le 7 février à 00 h 30 TU, depuis le centre spatial de Sŏhae, dans le nord-ouest du pays. Bien que présenté sous le nom de Kwangmyŏngsŏng (Brillante étoile), le lanceur utilisé était apparemment identique au lanceur Unha 3 qui avait mis sur orbite le satellite Kwangmyŏngsŏng 3 (KMS-3) en décembre 2012. Ce nouveau lancement a placé le satellite Kwangmyŏngsŏng 4 (KMS‑4) sur une orbite héliosynchrone (465 x 501 km, inclinée à 97,5°) phasée pour un passage de l’équateur à 08 h 40, heure solaire locale. Cette orbite est cohérente avec les informations officielles nord-coréennes selon lesquelles KMS-4 serait un satellite d’observation d’une masse estimée à environ 150 kg. Les premières observations réalisées depuis le sol montraient que le satellite tournait sur lui-même, signe d’un probable échec de la mission, selon un scénario similaire à celui qui s’était produit en 2012. Après plusieurs jours il semble cependant s’être stabilisé.
Corée du Nord : Démonstration de forces et de faiblesses
Le lancement d’un deuxième satellite a été une nouvelle occasion pour le régime de Pyongyang de démontrer sa maîtrise de certaines compétences spatiales et de s’attirer l’hostilité du reste du monde.