Le moratoire nord-coréen sur les essais de missiles balistiques a vécu. Près de onze mois après être parvenu à inviter le président américain à une table de négociation – et réussi le coup de maître de lui faire implicitement reconnaître le bien-fondé de la prolifération nucléaire – l’exécutif nord-coréen semble être parvenu aux limites de cette première phase diplomatique. L’échec de sa seconde rencontre avec Donald Trump à Hanoi le 28 février et le succès de celle avec Vladimir Poutine à Vladivostok le 25 avril, permettent à Kim Jong-un de recommencer progressivement à souffler le chaud et le froid. Les États-Unis ayant essayé de lui imposer un désarmement unilatéral en échange d’une levée des sanctions là où il avait demandé une dénucléarisation bilatérale que les Américains ne pouvaient accepter, le maître de Pyongyang peut s’estimer dans son bon droit de reprendre ses démonstrations de force.
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