Comme chaque année à cette époque, le 18 mars, la Cour des comptes, désormais présidée par l’ancien commissaire européen et ministre des Finances Pierre Moscovici, a présenté son rapport sur l’utilisation des fonds publics. La situation sanitaire exceptionnelle a engendré un ton beaucoup plus amène que d’habitude des commissaires et les chapitres qui consacrés aux hôpitaux ou à la gestion de la crise ont monopolisé l’attention. Néanmoins, dans le tome II du rapport, une vingtaine de pages étaient consacrées au budget de la défense, et plus particulièrement aux sommes allouées à l’innovation de défense.
Premier constat cruel des membres de la Cour : une partie de ce budget sert surtout à faire la jointure quand l’argent des programmes vient à manquer. « [Les] études amont apparaissent plus comme un moyen de combler les impasses budgétaires du programme 146 [sur les équipements, NDLR] que comme un véritable outil de préparation de l’avenir ». C’est une manière fort polie de souligner que les crédits de la défense sont trop faibles, malgré les hausses accordées dans la dernière Loi de programmation militaire (LPM).
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