Deux pas en avant, un pas en arrière, la pandémie fait mine de reculer mais la menace des variants exotiques continue de planer sur nos têtes. Thomas Pesquet virevolte sur orbite grâce à la capsule de l’homme le plus riche du monde, Elon Musk. Lui-même est aux prises avec l’ancien détenteur du titre, Jeff Bezos, qui lui conteste son monopole lunaire. Un étage chinois menace de retomber on ne sait où. Une quinzaine comme les autres dans cette étrange époque.
Plus discrètement, sur Terre, des irréductibles continuent de bâtir une autonomie européenne pour affranchir le Vieux continent des super puissances à l’œuvre dans les affaires du monde.
Le parlement et le conseil de l’Union européenne ont enfin approuvé le Fonds européen de Défense et le budget spatial de l’Union. Ces crédits ont été rabotés, mais leur simple existence est déjà un progrès et l’Euspa (European Union Space Programme Agency) va bientôt rejoindre l’ESA au rang des grandes agences spatiales internationales.
Côté industriel, des alliances se forgent sur l’avion de combat futur, tandis que le Rafale remporte des marchés à l’export. Dans les deux cas, la base industrielle et technologique de défense œuvre à se maintenir. Elle y parvient aussi en testant une dissuasion nucléaire modernisée.
Ces Européens croient en Ariane 6 et se préparent, aussi bien à sa production en série, qu’à sa succession à terme, car il est toujours bon d’avoir plusieurs coups d’avance. Pour le grand spectacle, il leur est difficile de rivaliser avec des fortunes virtuelles dopées au capital-risque, mais ils ne doivent pas oublier que la résilience est une course de fond, pas un sprint.