Peu d’industriels symbolisent autant l’attachement gaullien à la souveraineté et à l’autonomie stratégique que Dassault Aviation, dont les avions sont depuis longtemps des garants d’indépendance technologique mais aussi des vecteurs de la dissuasion nucléaire. Face à la volte-face de la Maison Blanche sur les questions essentielles de la défense commune et du soutien à l’Ukraine, l’avionneur français apparaît soudain comme un recours, même si peu de dirigeants européens sont prêts à l’admettre de vive voix.
Toutefois, même si l’entreprise a engrangé d’excellents résultats en 2024 et s’apprête à signer un important marché indien en 2025, l’idée d’une montée en cadence rapide pour servir des intérêts européens s’avère difficile à mettre en œuvre.
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