L’année spatiale chinoise commence (ou s’achève selon le calendrier retenu) sur une grande première spatiale lunaire comme nous n’en avions pas connu depuis les années 1970. L’alunissage, le 3 janvier à 02 h 26 TU, de la sonde Chang’e 4 dans le cratère Von Kármán, sur la face cachée de notre satellite naturel, est une réussite technique indéniable. L’opération, dont le risque se mesure au black-out imposé aux médias jusqu’à l’annonce de son succès, a permis à Pékin de démontrer la qualité de ses équipes et de son industrie spatiales. Cette magnifique opération de smart power servira à renforcer la crédibilité des moyens spatiaux de la Chine auprès de ses partenaires internationaux et de sa propre population.
En pratique, si la Chine est la première à se poser en douceur sur la face cachée de la Lune, c’est aussi parce qu’aucune autre puissance spatiale ne l’a tenté avant elle, non par manque de technologie mais de financement, la mission présentant un intérêt scientifique limité.
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