Le marché civil des Falcon est par construction volatil. Lors de la présentation des résultats semestriels de Dassault Aviation, le 4 septembre, son P-DG Eric Trappier a reconnu la modestie des commandes sur les six premiers mois de l’année avec sept appareils seulement (cf. encadre). En revanche, juillet et août ont connu une avalanche de commandes : 19 de plus en deux mois, soit 26 en huit mois. En comparaison, 42 Falcon avaient été commandés sur la totalité de l’année 2018 et 32 en 2017.
Alors que l’environnement économique international reste plus que précaire, le ressort de la gamme Falcon réside donc aussi sur des versions militaires. Jusqu’à récemment, celles-ci restaient marginales, mais Dassault Aviation a bien mesuré tout le potentiel qu’elles recèlent.
Historiquement, ces Falcon sous livrée militaire ou anonyme sont consubstantiels de la famille. La France en exploite actuellement 27, avec une variété impressionnante : deux Falcon 2000DX, deux Falcon 7X et deux Falcon 900 pour le transport gouvernemental (autorités, services, et rapatriement médical), mais c’est la marine qui en exploite le plus grand nombre. Elle emploie pour la surveillance maritime huit Falcon 50 Surmar (tous de seconde main), cinq Falcon 200 Gardian (à bout de souffle car livrés au début des années 1980) ainsi que six Falcon 10 employés pour l’entraînement et le transport VIP. La DGA, elle, emploie deux Mystère 20 (Falcon 20) pour les essais en vol.
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