Après des années d’échec à développer un drone en commun, les Européens sont-ils en passe de rater le coche de l’EuroMale européen (Medium altitude, long endurance) ? Une réunion prévue le 2 mars au ministère des Armées devait permettre de faire le point, mais elle a été décalée. Pour Paris, l’enjeu est de remplacer les flottes actuelles de drones MQ-9 Reaper, développés par l’américain General Atomics, qui seront retirés du service entre 2032 et 2036. Mais le projet, dont Airbus est le chef de file industriel (50 %), avec comme partenaires Dassault Aviation (35 %) et l’italien Leonardo (15 %), achoppe sur des questions de coûts.
Lors du salon du Bourget en juin dernier, Florence Parly avait prévenu que la proposition des industriels engagés dans le projet était trop coûteuse. « Ce programme ne pourra aller au bout que si le drone qu’ils proposent est compétitif », avait-elle déclaré. Non seulement pour les pays engagés dans le programme – France, Allemagne, Italie et Espagne – mais aussi « pour les futurs clients export ». Le contrat de développement aurait dû être signé en fin d’année dernière, mais le compte n’y était pas.
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