Le salon Ebace 2018 s’ouvre à Genève dans l’optimisme

Le statique d'EBACE 2018 à la veille de l'ouverture. Crédit : Ebace.
ACCÈS LIBRE – Le salon Ebace 2018 s’est ouvert le 29 mai dans un climat optimiste grâce à la reprise marquée du marché.
Ebace18
Le salon Ebace a rendu hommage à Serge Dassault décédé la veille. Crédit : C. Bruneau – Aerospatium.

Le salon s’est ouvert sur un hommage à Serge Dassault et une minute de silence, après sa mort la veille. La mort du fils unique de Marcel Dassault a été l’occasion de rappeler son l’influence dans le marché des avions d’affaires.

La journée de la veille avait été marquée par l’annonce inattendue de Rolls-Royce. Le motoriste britannique a fait un retour fracassant au premier plan du secteur en présentant son nouveau moteur Pearl 15.

Développé dans le plus grand secret, ce moteur doit équiper les avions d’affaires de grande capacité. Il a été certifié le 28 février dernier par l’AESA, sans que la nouvelle soit rendue publique. Le moteur est comme tous les autres nommés d’après une rivière. Mais pour la première fois, il ne s’agit pas d’une rivière britannique, mais de la Rivière des Perles dans le sud de la Chine. Rolls-Royce a, semble-t-il, rendu hommage à ses clients asiatiques, dont il lorgne le marché de milliardaires. Une Pearl River existe aussi aux États-Unis (dans le Mississippi), autre marché de choix pour le motoriste britannique.

Ebace18
Le moteur Pearl 15 a été certifié par l’AESA en février en secret. Crédit : Rolls-Royce.

Le moteur équipera, et c’était l’autre partie des surprises annoncées à la veille de l’ouverture du salon, les nouveaux appareils Global 5500 et 6500 du canadien Bombardier. Le moteur est actuellement en test au Canada avant une entrée en service prévue en 2019.

Les futurs Global 5500 et 6500 de Bombardier, dévoilés le 28 mai à Genève. Crédit : Bombardier.

Bombardier va en profiter pour augmenter son réseau support pour les nouveaux appareils, en particulier le Global 7500 – nouvelle version du Global 7000 – dont l’entrée en service est prévue pour la fin de l’année. Un Challenger 300 sera basé à Francfort afin d’aider au transport des pièces détachées pour les appareils en Europe et en Afrique. Un Learjet sera ajouté à Chicago.

Une cabine proposée par Rockwell Collins. Crédit : Rockwell Collins.

De son côté, Rockwell Collins, marié désormais au fabricant de sièges B/E et dont le rachat par United Technologies Corp. (UTC) est en cours, a confirmé que la Commission européenne avait donné son accord à la fusion. Le groupe américain peut désormais proposer des solutions complètes pour les cabines. Rockwell Collins s’est ainsi associé avec les Suisses de Comlux, spécialisés dans le rétrofit, l’aménagement et la gestion des avions d’affaires, pour proposer une cabine, qui a été choisie par Boeing Business Jet (BBJ) pour le rétrofit du premier BBJ737Max. L’équipementier a désormais les moyens d’équiper entièrement un avion, « du cockpit à la queue » de l’appareil.

L’atmosphère générale était à l’optimisme après des années de difficultés à la suite de la crise financière de 2008. Les mouvements d’avions d’affaires étaient en hausse de 6 % l’an dernier, à Genève et en France notamment, et les chiffres sont actuellement de 10 % pour 2018 sur l’aéroport suisse. Les ventes repartent également à la hausse. L’aéroport de Genève a ouvert un cluster dédié à l’aéronautique et a créé le suspens pour l’édition 2019, annonçant qu’il présentera l’an prochain un certain nombre d’innovation, notamment dans les matériaux.

AUCUN COMMENTAIRE