Elon Musk minimise l’échec du Super Heavy/Starship

Super Heavy/Starship
Premier décollage du Super Heavy/Starship. Crédit : SpaceX.
Dans un exercice de communication parfaitement maîtrisé, le patron de SpaceX s’est livré à l’exégèse des résultats du premier vol de son lanceur géant Super Heavy/Starship, qu’il se refuse à qualifier d’échec. Évitant de répondre aux vraies questions qui se posent encore sur la sous-performance en vol, il a minimisé les dégâts causés par l’impréparation de son segment sol et annoncé un retour en vol rapide.

Pour donner sa version du déroulé du court vol inaugural de son lanceur géant Super Heavy/Starship, le 20 avril, Elon Musk a choisi Twitter, le réseau social qu’il contrôle, en s’adressant uniquement aux abonnés payants à son compte, via un « événement Twitter » organisé le 30 avril. Quelques journalistes ont pu y avoir accès mais il n’y a pas eu de réelle conférence de presse ouverte à des questions qui auraient pu sortir du cadre de sa communication.

Le milliardaire a donc pu se féliciter des résultats du vol de quatre minutes, qui a brûlé 3 000 t d’ergols pour à peine dépasser Mach 2 et ne pas atteindre 40 km d’altitude, échouant à s’extraire des couches denses de l’atmosphère. « Fondamentalement, le résultat était à peu près ce à quoi je m’attendais et a peut-être légèrement dépassé mes attentes », a-t-il néanmoins déclaré. Quant aux dégâts infligés à ses installations au sol, il se déclare « heureux d’annoncer que les dommages au pas de tir sont en fait assez faibles et qu’il semble qu’ils puissent être réparés assez rapidement ». Et d’annoncer une possible deuxième tentative d’ici « deux à trois mois » avec un étage Super Heavy B9 ayant déjà été largement modernisé par rapport au B7 mis en œuvre le 20 avril.

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