Sur le plan opérationnel, SpaceX semble sur la bonne voie. Le Falcon 9 vient d’effectuer coup sur coup ses 43e et 44e vols en moins de 60 h. Sur la côte ouest, à Vandenberg, le 9 octobre à 12 h 37 TU, il s’agissait de déployer sur orbite une troisième grappe de dix satellites Iridium Next. Sur la côte est, à Cape Canaveral, le 11 octobre à 22 h 53, un Falcon 9 équipé d’un premier étage recyclé a placé le satellite SES-11, alias Echostar 105, sur une orbite de transfert supersynchrone culminant à 40 500 km.
Le Falcon 9 a ainsi enregistré ses 14e et 15e succès consécutifs. Pour SpaceX, il s’agirait même des 23e et 24e car l’explosion au sol du lanceur n°28 le 1er septembre 2016 n’est pas considérée techniquement comme un échec au lancement. Au total, 18 récupérations de premier étage ont été réussies depuis décembre 2015, dont trois avec un étage ayant déjà volé une première fois. Le tout premier étage récupéré est exposé en statique devant l’usine de SpaceX à Hawthorne. Le tout premier étage réutilisé doit subir le même sort à Cape Canaveral. Au moins un des étages aurait été récupéré dans un état ne permettant pas son recyclage, ce qui fait qu’aujourd’hui SpaceX disposerait d’une petite douzaine d’étages en stock. Deux doivent voler en tant qu’étages latéraux sur le lancement inaugural du Falcon Heavy qui a glissé de novembre à décembre et pourrait même passer en 2018.
Car si la firme d’Elon Musk enchaîne les lancements à un rythme soutenu à Cape Canaveral et Vandenberg (respectivement onze et quatre lancements en neuf mois), elle ne parvient toujours pas à rattraper le retard accumulé.
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