S‘il fallait une preuve supplémentaire que les équilibres sont en train de bouger au Moyen-Orient, la position d’Israël sur la vente de F-35 aux Émirats arabes unis en est une éclatante.
À la surprise générale, et après plusieurs semaines de questionnement de la part de Tel-Aviv, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a finalement accepté que les EAU s’équipent avec l’avion de 5e génération construit par Lockheed Martin. Pour l’industriel, c’est une affaire en or, avec une vente de 50 appareils pour un montant qui pourrait atteindre 10 Md$, équipements inclus.
Il est certain qu’Israël a obtenu des garanties précises de la part de son allié américain. Tel-Aviv doit en effet recevoir également 50 appareils, dont 27 sont déjà en opération, pour former deux escadrons opérationnels d’ici 2024. Le pays avait demandé à ce que le niveau technologique des appareils émiriens soit inférieur à celui des siens, afin de garantir la supériorité aérienne de l’État hébreu. Une loi américaine oblige d’ores et déjà le Congrès à s’assurer, lors de ventes d’armes au Moyen-Orient, qu’Israël conserve bien la supériorité militaire sur ses voisins.
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