ESA : L’Europe spatiale s’accorde non sans douleur

Conseil ESA 2016
Les délégations des vingt-deux pays membres de l'ESA réunis en Conseil à Lucerne (Suisse). Crédit : S. Corvaja - ESA.
Les vingt-deux ministres réunis à Lucerne pour le Conseil de l’ESA ont réussi à lever 10,3 Md€ pour financer l’essentiel des 11 Md€ de propositions présentées à leur approbation par l’exécutif de l’agence. Ce succès masque difficilement l’âpreté de certains arbitrages et toutes les délégations ne sont pas reparties de Suisse avec le sourire.

« Ces négociations ont été les plus dures que nous ayons connues depuis le Conseil de Naples », a reconnu un délégué. L’avant-dernier conseil ministériel de l’ESA, en novembre 2014, avait été dominé par un affrontement franco-allemand autour des programmes Ariane 5ME et Ariane 6. Les deux délégations avaient fini par trouver un compromis après une nuit entière de discussions de ministre à ministre.

Cette année, le contraste était éloquent entre le sourire affiché par les ministres italiens, suisses et espagnols, ainsi que ceux des représentants de la délégation française, qui se sont exprimés en anglais devant la presse internationale, et le visage fermé de la secrétaire d’État allemande Brigitte Zypries, coordinatrice des affaires aéronautiques et spatiales rattachée au ministère fédéral des Affaires économiques et de l’Énergie, qui, elle, ne s’est exprimée qu’en allemand.

« Nous avons obtenu exactement ce que nous attendions », a confirmé Stefania Gianini, ministre italienne de l’Éducation, des Universités et de la Recherche.

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