De nombreux gaz ont été testés pour la propulsion électrique spatiale et un consensus s’est établi autour du xénon. Aujourd’hui, la limitation de la durée de vie d’un satellite employant ce type de propulsion est donc dictée par la quantité de xénon embarquée à bord. Or, à basse altitude, la très haute atmosphère de la Terre compte encore de nombreuses molécules. Dans le cadre de son programme de recherche technologique (TRP), l’ESA a donc testé, avec le laboratoire italien Sitael, un modèle de moteur plasmique alimenté par ces molécules, qui pourraient être collectées directement sur place, à 200 km d’altitude, alors que le satellite évolue à 7,8 km/s.
Grâce à un nouveau concept d’entrée d’air développé par QuinteScience, en Pologne, il devient possible de collecter ces molécules à très grande vitesse, puis de les concentrer, les chauffer et les ioniser avant de les injecter dans un moteur plasmique pour les accélérer et les éjecter, créant ainsi de la poussée, le tout sans le moindre élément mobile.
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