Activité écologique par excellence, le vol à voile est une des portes d’entrée de l’apprentissage du pilotage. Non seulement il enseigne l’art de l’exploitation des énergies naturelles de l’atmosphère, mais c’est aussi en soi une école de la patience. Avec les moyens actuels, les instructeurs et leurs élèves doivent attendre que les conditions aérologiques favorables soient réunies, dans une époque restreinte de l’année, et à des heures limitées dans la journée, pour atteindre l’altitude permettant d’effectuer des vols de formation.
Et quand ces conditions sont réunies, il faut attendre qu’un avion tracteur – et son pilote – soient disponibles. Dans certains cas, il peut être remplacé par un treuil, mais cela implique de savoir prendre de l’altitude, ce qui prend du temps et nécessite une certaine compétence, et n’est donc pas idéal pour les vols de formation. En conséquence, malgré leur passion, près de deux tiers des nouveaux vélivoles abandonnent avant leur premier vol en solo ou avant de décrocher leur brevet.
À ces difficultés traditionnelles s’ajoutent désormais de nouvelles. Les campagnes de dénigrement des activités aériennes de loisir et la recherche d’une réduction importante de leur empreinte carbone et sonore militent contre les avions tracteurs à propulsion thermique. Leur remplacement par des appareils à propulsion électrique est envisageable à terme, mais cela va prendre du temps. Un moyen de simplifier le problème est donc de concevoir un motoplaneur à propulsion électrique, capable d’éliminer le besoin d’un avion tracteur.
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