Difficile de ne pas voir cela comme un camouflet : l’argent des contribuables européens va devoir payer au moins deux lancements à SpaceX pour mettre sur orbite des charges utiles que l’Europe ne parviendra pas à satelliser elle-même faute de lanceurs. Ce ne sera pas la première fois que des missions de l’ESA ou de la Commission européenne voleront sur Falcon 9, mais les fois précédentes, il s’agissait de lancements fournis (et payés) par la Nasa.
Lors de son conseil du 20 octobre – au lendemain de l’annonce du report du premier vol d’Ariane 6 – l’ESA a décidé d’autoriser le lancement de son observatoire Euclid sur un Falcon 9 de SpaceX en 2023, mais elle a aussi décidé d’en faire autant avec la sonde Hera en 2024. Le premier aurait dû être lancé de Guyane sur un Soyouz ST mais la seconde devait voler sur Ariane 6 avec l’étage supérieur Astris.
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[…] Avec le retrait de Soyouz, l'arrêt d'Ariane 5 et le retard d'Ariane 6, l'Europe sera dans l'incapacité de lancer certaines de ses missions. […]