Dix-huit mois avant la date prévue de son premier vol, le lanceur Ariane 6 a été mis en vedette avec une relative unanimité dans un rapport de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, dans une note d’information de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst) ainsi que dans l’édition 2019 du rapport annuel de la Cour des comptes.
Derniers à intervenir, les juges de la rue de Cambon ont présenté leurs observations le 5 février. Un chapitre de leur suivi des politiques publiques françaises est consacré aux défis à relever dans la politique des lanceurs spatiaux. La Cour des comptes s’était déjà penchée sur le sujet en 2014 – année de lancement du programme Ariane 6. Deux objectifs étaient alors fixés : réduire les coûts pour améliorer durablement la compétitivité de la filière Ariane et accroître la contribution européenne au financement du « port spatial de l’Europe » à Kourou. Sur ces deux points, les juges estiment que la situation s’est dégradée. Pour une grande part, cela résulte de l’évolution rapide du contexte et du manque de réactivité des partenaires européens, qui menacent tous deux l’équilibre économique d’Ariane 6.
Trois semaines plus tôt, le 15 janvier, les députés Olivier Becht (UDI-Haut-Rhin) et Stéphane Trompille (LREM-Ain), avaient remis leur rapport d’information sur le secteur spatial de défense, qui brosse un vaste panorama des forces et des faiblesses de la politique spatiale française, sous l’angle stratégique. La question de l’autonomie de l’accès à l’espace y est abordée. Le programme Ariane 6 est évoqué et l’option de son abandon est rapidement écartée, au profit d’une évolution rapide pour relever les nouveaux défis du marché.
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Faisant largement appel à des technologies de fabrication adaptative
Ce ne serait pas plutôt additive ?
Effectivement, le correcteur orthographique a encore fait des siennes. Au moins cette fois-ci il n’a pas transformé Airbus en Abribus.