La mission d’un sous-marin nucléaire se caractérise par une très grande discrétion. Lorsqu’il est en immersion, il ne peut donc pas se permettre de se faire remarquer en sondant son environnement. Il ne peut pas compter non plus sur des systèmes de navigation externes, comme le GPS dont les signaux ne pénètrent pas l’eau. La connaissance de sa position réelle dépend donc de la fiabilité et de la précision des accéléromètres et des gyroscopes de sa centrale inertielle.
Les dernières générations de sous-marins nucléaires des Forces océaniques stratégiques françaises sont équipés en nominal ou en secours de centrales basées sur la technologie des gyromètres à fibre optique (FOG), bien plus fiable et plus stable que les gyromètres mécaniques car ne comportant aucune pièce en mouvement (cf. encadré).
Spécialiste de cette technologie et fournisseur de longue date de la DGA (Direction générale de l’armement du ministère français de la Défense), la société iXblue, anciennement iXsea, l’a adaptée au spatial et a équipé treize satellites depuis 2009.