Changement de décor pour les traditionnels vœux à la presse du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), qui ont eu lieu le 7 janvier. Loin des traditionnels salons feutrés où la profession se réunit habituellement pour écouter le président Éric Trappier donner le pouls du secteur entre cafés et croissants, cette année, la cérémonie a eu lieu virtuellement, comme toutes celles qui émaillent habituellement le calendrier du mois de janvier. Avec le Covid-19, la numérisation du secteur a bien progressé, mais dans une direction inattendue.
« Nous n’imaginions pas ça il y a un an », a reconnu le P-DG de Dassault Aviation, dans ses propos liminaires, en rappelant le caractère « inédit » de la crise.
Pour Éric Trappier, qui entame la dernière année de son mandat, l’heure n’est pas au catastrophisme. Sur les 200 000 emplois que représente l’organisation – sur une filière qui en emploierait 350 000 – quelque 60 000 étaient jugés menacés en 2020 et 2021 par la crise du secteur. La moitié ont pu être sauvés, assure Éric Trappier. « Mais tout dépendra de la durée de la crise », temporise-t-il.
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