Le gouvernement renonce à Notre-Dame-des-Landes

Crédit : Nantes-Atlantique - F. Vigouroux.
Sans surprise, le premier ministre français Édouard Philippe a annoncé le 17 janvier l’abandon en rase campagne du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Les raisons avancées, loin de mettre l’accent sur les nécessités économiques ou techniques, semblent plutôt donner raison à l’opposition politique.

Après la publication du rapport des experts le 13 décembre dernier, le doute n’était plus vraiment permis sur la décision au sujet du projet d’Aéroport du Grand-Ouest. Le gouvernement a néanmoins pris le temps de recevoir un grand nombre d’élus locaux avant de la rendre publique. C’est chose faite désormais : le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, à une heure de Nantes, est abandonné. Il aura fallu cinquante ans de conflits, d’opposition et d’occupation sauvage du site pour venir à bout du projet, qui avait été conçu initialement pour recevoir… le Concorde.

Certes, les temps ont changé. Le gouvernement privilégie désormais le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique, et, dans un second temps, le prolongement de la piste. Cette opération nécessitera au préalable un an d’étude d’impact sur la faune et la flore. L’agrandissement de l’aéroport de Rennes Bretagne, en banlieue immédiate de l’agglomération bretonne, sera lui aussi étudié, si la région Bretagne, propriétaire de l’infrastructure, le souhaite.

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