Finalement, la direction du groupe n’aura pas attendu la mi-novembre. Guillaume Faury a été choisi officiellement pour succéder à Tom Enders à la tête d’Airbus dès le 7 octobre. Ce qui surprend le plus dans cette annonce, c’est la durée de la période de transition. Le patron allemand ne quittera Airbus que le 10 avril 2019. Les six prochains mois, et la clôture des comptes de l’année 2018, vont donc se passer avec deux chefs à la tête du groupe.
La situation est d’autant plus étrange que la branche Avions commerciaux, que dirige Guillaume Faury actuellement, traverse une période un peu compliquée. L’avionneur n’avait en effet livré fin septembre que 495 avions, sur un objectif 2018 de 800 livraisons. La fin de l’année, comme toujours très chargée, va donc devoir être particulièrement intense pour atteindre l’objectif. L’avionneur a d’ailleurs perdu du terrain contre Boeing avec un ralentissement sensible des commandes, notamment dans le secteur des gros porteurs.
La situation n’est pas simple, et le départ de Éric Schulz après seulement neuf mois comme directeur commercial d’Airbus, semble un prélude à une recomposition en profondeur. Guillaume Faury, après avoir dirigé Airbus Helicopters, a de nombreux écueils à éviter avant de pouvoir prendre la tête du groupe. Les retards des motorisations ont handicapé les livraisons tout au long de l’année. Il reste actuellement une cinquantaine d’A320neo en attente de leurs moteurs sur les tarmacs de l’avionneur. Certaines compagnies, comme la Lufthansa, ont manifesté leur mécontentement et leur impatience.
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