Dès l’ouverture du 70e Congrès international d’astronautique (IAC2019), le 21 octobre à Washington, le vice-président américain Mike Pence, en tant que président du National Space Council, a annoncé la couleur : « Les États-Unis d’Amérique seront toujours prêts à travailler en proche collaboration avec les nations qui elles aussi aiment la liberté, tandis que nous mènerons l’humanité vers l’ultime frontière ». Le message nationaliste de son allocution a mis mal à l’aise une bonne part des délégués internationaux de ce qui constitue depuis 1950 un grand forum de la collaboration pacifique dans l’espace. « Sous la direction du président Donald Trump, l’Amérique est à nouveau en tête dans l’espace », a martelé Mike Pence. « Il pense, comme je le crois, que le destin de l’Amérique est d’être à la tête des nations dans notre aventure vers le vaste inconnu. »
Le retour vers la Lune était bien évidemment le thème majeur de cette édition anniversaire de Congrès. Les chefs d’agences spatiales présents ont soutenu avec un bel ensemble le principe d’une coopération dans cet objectif. Après le Canada et le Japon, les Européens de l’ESA sont attendus comme les prochains partenaires à rejoindre l’offensive américaine autour du programme Artemis et de la station Lunar Gateway.
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