Ceux que l’on appelait naguère les « avions noirs » sillonnent quotidiennement nos cieux. L’A350 d’Airbus et le 787 de Boeing sont produits en série avec des cellules réalisées à 53 % et 50 % en composites de carbone respectivement, alors que l’aviation d’affaires avait sauté le pas depuis longtemps.
Dans l’espace aussi, le petit lanceur Electron doit sa noirceur aux fibres de carbone qui le composent. Les accélérateurs à propergol solide d’Ariane 6 auront une enveloppe en composite et non plus en acier comme celle des accélérateurs d’Ariane 5 et l’on réfléchit déjà à des étages supérieurs en composite, y compris pour les réservoirs cryotechniques.
Le secteur est arrivé à maturité mais il ne doit pas s’endormir sur ses lauriers car les autres technologies n’ont pas chômé non plus et présentent aujourd’hui des options compétitives. Ces nouveaux enjeux ont été mis en évidence lors du sixième congrès IC3 (International Carbon Composites Conference) organisé à Arcachon, près de Bordeaux, par Avantages Aquitaine.
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