L’espace et l’observation de la Terre mis en vedette
Le salon avait consacré un hall entier au secteur spatial. Organisé autour d’un arbre symbolique planté dans une terre rayonnante, il présentait de façon très accessible les principales réalisations de l’industrie spatiale européenne. Des modèles de l’ISS, des satellites Sentinel flottaient au plafond, sans compter les maquettes d’Ariane 6 et Ariane 5, ainsi qu’un moteur Vulcain 2 qui accueillaient le visiteur (ci-dessous). Dans le même hall, le fabricant allemand des satellites de navigation Galileo présentait ses principaux produits
OHB très présent
Le constructeur de satellites brêmois disposait d’un grand stand dans la halle consacréeà l’industrie spatiale allemande et européenne. Outre une maquette d’un satellite Galileo, dont 22 exemplaires ont été commandés par l’ESA pour l’Union européenne, l’industriel présentait également une maquette du Dream Chaser, petit avion spatial développé par son partenaire Sierra Nevada Corp.
Était également présenté sur le stand, très visité, un modèle de satellite MTG (Meteosat de troisième génération) développé pour la veille météorologique géostationnaire en partenariat avec Thales Alenia Space.
L’A400M a fait son tour de piste
Un A400M de l’armée allemande a démontré son agilité même sous la pluie battante. Tom Enders n’a pas manqué de réagir au premier jour du salon aux critiques du gouvernement allemand qui menace d’annuler la commande de 53 appareils. Le patron d’Airbus a reconnu ne pas savoir combien d’appareils pourront être livrés en 2016, rendant l’objectif de vingt livraisons cette année de moins en moins certain.
MTU se renforce sur la maintenance
Le motoriste de Friedrichshafen présentait sur son stand les différents moteurs sur lesquels il est partenaire. Parmi eux, le TP 400, moteur de l’avion de transport européen A400M, dont les déboires alimentent la chronique, conçu par le consortium européen Europrop International. MTU réalie 11 % de son CA dans la défense et 50 % dans le civil. Il compte aussi de plus en plus sur le domaine de la maintenance. L’entreprise va également bientôt mettre en service une nouvelle usine très automatisée à Munich afin de suivre les montées en cadence du moteur de l’A320neo appartenant à la famille PW100 sans augmentation de personnel.
Une nouvelle fédération des véhicules automatisés
La nouvelle fédération des systèmes automatisé est née fin 2015 en Allemagne. À la différence de la fédération française des drones, la Buvus (Bundes Verband für Unbennante Systeme) vise à représenter tous les fabricants de systèmes, qu’il s’agisse de drones, mais aussi de véhicules maritimes ou de fabricants de logiciels, sans compter les futures voitures autonomes. Basée à Hambourg, la Buvus souhaite œuvrer, en Allemagne et en Europe, aux changements de la réglementation. Buvus compte pour l’instant une trentaine de membres mais rassemble aussi des unités de recherche.
Rolls Royce s’agrandit en Allemagne
Le motoriste britannique continue à croître en Allemagne, notamment à Dahlewitz dans la banlieue de Berlin. La demande pour les Trent XWB, moteurs de l’A350, est si grande que ce site va accueillir un nouveau banc de test, avec la capacité de construire également le moteur. Le constructeur réfléchit en outre au futur avec des nouveaux moteurs permettant 25 % d’économies de carburant. La politique d’aide du Land de Brandebourg (qui entoure Berlin) explique en grande partie l’implantation et la croissance de l’entreprise britannique dans la région. L’attractivité de la capitale allemande pour les jeunes ingénieurs joue également en leur faveur.