Ariane 6 est à l’heure et toutes les conditions sont réunies pour qu’ArianeGroup achève son développement et réalise son premier vol selon le calendrier indiqué, en juillet 2020. Néanmoins, depuis six mois, l’inquiétude grandit dans le camp industriel. En cause : le retard accumulé par l’ESA et les agences spatiales impliquées dans le programme autour de la formalisation des garanties de lancements institutionnels depuis la conclusion positive de la revue ERKP (Exploitation Readiness Key Point) à la fin de 2017.
Lorsque le programme Ariane 6 a été approuvé au Conseil des ministres de l’ESA à Luxembourg en décembre 2014, l’accord impliquait un investissement conséquent de l’industrie dans le programme, en échange d’une garantie des institutions pour fournir au nouveau lanceur une moyenne de cinq missions par an (de la classe Ariane 62, une mission dédiée sur Ariane 64 comptant double) à répartir entre l’ESA, Eumetsat, la Commission européenne et les agences spatiales nationales des treize pays partenaires.
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