Les lanceurs à Séville : Introniser Ariane 6 et préparer sa succession

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À Kourou on s'entraîne à la manipulation des accélérateurs d'Ariane 6. Crédit : P. Baudon - ESA - Cnes - Arianespace.

Dans le narratif de l’ESA pour Séville, les lanceurs n’apparaissent plus comme un des piliers fondamentaux de l’agence. Ils ont été inclus dans un domaine plus vaste des « facilitateurs » (enablers). Certains observateurs y ont vu un moyen de réduire les prétentions des Français, qui ont toujours été en tête sur le secteur, afin d’éviter que cela ne devienne un sujet central du Conseil, comme cela avait été le cas en 2012, 2014 et 2016 avec les différentes itérations d’Ariane 6.

Il n’en demeure pas moins que la garantie d’un accès autonome à l’espace reste d’une dimension plus stratégique que jamais comme l’ont rappelé Emmanuel Macron et Angela Merkel lors du sommet franco-allemand de Toulouse en octobre.

Pour Daniel Neuenschwander, directeur des lanceurs à l’ESA, la feuille de route de Séville se décline selon trois axes. En premier lieu, il va falloir réussir la fin de vie d’Ariane 5 et Vega, premier volet de la transition avec Ariane 6 et Vega C. Cette fin de vie, et le surcoût causé par l’exploitation des deux lanceurs avec une cadence déclinante va nécessiter un soutien financier public.

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