La disparition des disparitions

Barensky Aerospatium Edito
Stefan Barensky, rédacteur en chef d'Aerospatium.

Après les drames des vols MH370 et MS804, cette question s’est imposée : « Alors que les satellites observent l’ensemble de la planète, comment un avion de ligne peut-il disparaître ? » Les satellites peuvent aider à mettre fin à ces disparitions mystérieuses, mais pas les satellites d’observation. En effet, aucun système à haute résolution ne balaie la Terre en permanence.

La solution pourrait venir de la généralisation des balises embarquées : ADS-B pour les avions, AIS pour les navires.

Autrefois, les courses de voiliers se déroulaient en aveugle. Nul ne savait qui menait la course avant qu’il n’apparaisse sur l’horizon. L’émoi causé par la disparition d’Alain Colas sur le Manureva en 1978 a imposé l’utilisation des balises de localisation Argos, puis des terminaux de télécommunications Inmarsat.

Depuis quelques années, la firme canadienne exactEarth collecte les données AIS grâce à un réseau de petits satellites à bas coût. La quasi totalité du trafic maritime mondial peut être suivie en temps réel. Grâce à des charges utiles montées sur les satellites Iridium Next, Aerion promet d’en faire autant avec les données ADS-B. Le trafic aérien sera suivi en direct, si ces balises deviennent obligatoires et que nul ne peut les désactiver en vol.

Certains voient déjà plus loin et imaginent de transformer tous les humains connectés en capteurs – météorologiques et environnementaux – mais là, le risque évident serait une nouvelle disparition, celle de la vie privée.

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