Le contrat qui va être signé à Rome ce 15 décembre entre l’ESA, Thales Alenia Space et la Commission européenne est une étape très importante non seulement pour le programme Copernicus mais pour tout le secteur de l’observation de la Terre. Il couvre la production, pour 400 M€, de deux satellites radars récurrents, Sentinel 1C et 1D, à lancer en 2021 et 2022. Ils devront prendre la relève, en fin de vie de Sentinel 1A, lancé en avril 2014 et de Sentinel 1B qui le rejoindra en avril 2016. Un autre contrat est prévu en janvier avec Airbus Defence & Space pour les satellites optiques Sentinel 2C et 2D, puis un troisième en février, à nouveau avec TAS pour les satellites océanographiques Sentinel 3C et 3D.
Avec deux satellites, la continuité du service est sécurisée en cas de défaillance de l’un d’entre eux, avec deux de plus, la pérennité sera assurée au moins jusqu’en 2028. Pour au delà, l’ESA vient de commencer à travailler sur un cahier des charges afin de définir le contour de la génération suivante en 2018, en vue d’une première demande de financement lors du Conseil ministériel de l’ESA en 2019.
Sentinel 1C et 1D diffèreront de leurs prédécesseurs par l’emport d’une charge de collecte des données émises par les balises AIS (Automatic Identification System) pour l’identification des navires. Elle permettra de repérer immédiatement les navires non-identifiés lors de la surveillance des océans, par exemple pour la lutte contre la pêche illégale ou pour le contrôle des frontières.
Le satellite a aussi été adapté aux nouvelles règles contre la dissémination des débris avec un système permettant le largage de l’antenne radar lors de la rentrée dans l’atmosphère pour faciliter sa désintégration.
Cet article a été publié dans le numéro 0.3 d’Aerospatium, daté du 12 décembre 2015.