La nouvelle direction de Boeing veut solder les mauvaises nouvelles pour mieux aller de l’avant. En rendant publics les coûts liés à l’immobilisation du 737 MAX et en avançant un calendrier prudent pour le retour en vol de l’avion, l’avionneur a paradoxalement effectué les premiers pas vers la sortie de la crise qui le secoue depuis près d’un an. Deux semaines après son arrivée à la tête du géant de Seattle, David Calhoun a indiqué que les coûts liés à l’interdiction de vol dépasseront les 18 Md$, lors de la présentation des résultats annuels du constructeur le 29 janvier.
Quelques jours auparavant, il avait surpris tout le monde en annonçant que le monocouloir remotorisé, interdit de vol depuis mars dernier, ne serait pas de retour en vol avant la mi-2020, alors que tous tablaient sur une re-certification au printemps. Il a expliqué que ce calendrier était « beaucoup plus réaliste » et tenait compte du fait que l’avionneur recommandait désormais une formation des pilotes sur simulateur. Un calendrier que la FAA (Federal Aviation Administration) elle-même a jugé prudent, mais qui a la vertu de proposer une perspective réaliste de retour en service et de redonner confiance en la parole de Boeing. « C’était difficile pour n’importe qui de nous faire confiance », a souligné David Calhoun en référence aux annonces sans cesse revues par son prédécesseur d’un prochain retour en vol de l’appareil.
Cet article compte 1500 mots.