Le sentiment de colère dominait les cinq intervenants réunis par la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM) lors du salon du tourisme Top Résa, qui s’est tenu à Paris, à la Porte de Versailles, le 24 septembre. La table ronde organisée à l’occasion des Assises du transport aérien rassemblait Laurent Timsit pour Air France, Pascal de Izaguirre de Corsair, Laurent Magnin de XL Airways et La Compagnie, Marc Rochet de French Bee autour du patron de la FNAM, Alain Battisti. Les cinq responsables partageaient les mêmes conclusions : ces assises n’ont pour l’instant rien donné et sont un véritable gâchis, malgré les multiples tables rondes et les conférences organisées. La crise qu’a traversé Air France depuis le lancement en mars dernier des Assises n’a pas aidé, et peut expliquer en partie que le bilan de ce chantier ait été repoussé au début 2019, soit un retard de plus de six mois sur le calendrier prévu au départ.
Ce qui ressort le plus des propos des cinq patrons est l’absence de stratégie du gouvernement en ce qui concerne l’avenir du pavillon français. Selon eux, Bercy est à la manœuvre, et préfère obérer les chances de succès des compagnies françaises sur le moyen terme au profit de recettes immédiates dans les caisses de l’État. La prochaine privatisation d’ADP est un peu le symbole de cette politique à courte vue.
Le pavillon français en déclin
La situation est pourtant inquiétante : les compagnies basées en France n’ont cessé de perdre des parts de marché dans le pays, malgré la croissance exceptionnelle du transport aérien ces dernières années.
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