L‘agence américaine de réglementation des activités aériennes et spatiales aura un nouveau patron en janvier. Michael Whitaker, le directeur de la FAA (Federal Aviation Administration), va quitter ses fonctions au début de 2025, au moment de l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine. Il devrait le faire le 20 janvier, jour du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
« Ce fut le poste le plus intéressant et le plus exigeant de ma carrière », a-t-il déclaré dans un message aux employés le 12 décembre. « Alors que je termine mon mandat à la FAA, ma confiance en vous pour remplir notre mission de sécurité n’a jamais été aussi forte. »
« Vous avez vu des dirigeants aller et venir et, à chaque transition, vous avez assuré la stabilité et la sécurité du transport aérien. Cette transition ne sera pas différente », a-t-il ajouté.
Son départ marquera le troisième changement à la tête de la plus importante agence de réglementation aérienne au monde depuis 2022. Steve Dickson avait quitté ses fonctions avant terme en mars de cette année-là, remplacé par Billy Nolen en tant qu’administrateur par intérim, jusqu’à l’arrivée de Michael Whitaker à l’automne 2023.
Son mandat écourté a été marqué par la nouvelle crise que traverse Boeing depuis l’incident d’Alaska Airlines le 5 janvier dernier, au cours duquel un 737 MAX a perdu un panneau de porte en plein vol. Michael Whitaker a pris des décisions fortes, notamment celle de limiter la production du 737 MAX à 38 appareils par mois, la cadence de production de l’appareil au moment de l’incident, et de renforcer considérablement la supervision de Boeing pour en finir avec les problèmes de qualité de production de l’avionneur.
Le prochain patron de la FAA face à Elon Musk
Michael Whitaker avait été vertement critiqué en septembre dernier par Elon Musk, le patron de SpaceX et proche de Donald Trump, qui avait demandé sa démission après la décision de la FAA d’infliger une amende de 630 000 $ à la société de lancement, accusée d’avoir violé les exigences d’une licence de lancement. Il avait effectué deux lancements sans attendre la prise en compte des modifications qu’il avait demandé au régulateur.
De manière générale, le milliardaire, qui doit prendre les rênes du nouveau DoGE (Department of Government Efficiency), tient à profiter du mandat de réduction des budgets qui va lui être confié, pour réduire les moyens et les prérogatives du régulateur. Il reproche à celui-ci de lui avoir régulièrement imposé des délais de consultation des acteurs compétents – comme le demande la loi – à chaque fois qu’il tentait de biaiser avec les règles de sécurité et de protection de l’environnement pour accélérer les essais en vol de son Starship.
Incidemment, le 17 décembre, la FAA lui a accordé une licence de lancement multiple pour les prochains vols de son lanceur géant, tant qu’il suivra le même plan de vol.
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