L‘invitation n’est pas venue du ministre de la Défense belge, le nationaliste flamand Steven Vandeput, mais du Premier ministre, le libéral wallon Charles Michel. Celui-ci a souhaité qu’une délégation de membres du cabinet du ministre français des Armées, Florence Parly, vienne expliquer le contenu du partenariat « approfondi et structurant » proposé par Paris comme une alternative à un appel d’offres lancé en mars 2017 et soupçonné d’avoir été « taillé pour le F-35 ».
L’accueil a été froid, voire distant, rapporte l’agence de presse Belga, alors que les Français ont tenté de replacer la commande de 34 appareils pour remplacer les actuels F-16 dans le cadre plus vaste d’une construction de la Défense européenne sur un axe franco-allemand. Cette vision est plus particulièrement soutenue par les ministres wallons. Elle se heurte à celle de l’adossement pur et simple aux États-Unis et à l’Otan, tel que le favorisent des pays comme la Pologne ou les Pays-Bas, et qui a la faveur des ministres flamands. Amsterdam apporte d’ailleurs son soutien à l’offre américaine et joue la carte de l’interopérabilité avec le pays voisin.
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