Le Rafale exacerbe la fracture belge

Rafale
La chaîne d'assemblage du Rafale à Mérignac. Crédit : S. Randé - Dassault Aviation.
La visite à Bruxelles le 15 mai d’une délégation ministérielle française venue détailler le projet de coopération autour du Rafale n’a pas convaincu les responsables du renouvellement de la composante Air de l’armée belge.

L‘invitation n’est pas venue du ministre de la Défense belge, le nationaliste flamand Steven Vandeput, mais du Premier ministre, le libéral wallon Charles Michel. Celui-ci a souhaité qu’une délégation de membres du cabinet du ministre français des Armées, Florence Parly, vienne expliquer le contenu du partenariat  « approfondi et structurant » proposé par Paris comme une alternative à un appel d’offres lancé en mars 2017 et soupçonné d’avoir été « taillé pour le F-35 ».

L’accueil a été froid, voire distant, rapporte l’agence de presse Belga, alors que les Français ont tenté de replacer la commande de 34 appareils pour remplacer les actuels F-16 dans le cadre plus vaste d’une construction de la Défense européenne sur un axe franco-allemand. Cette vision est plus particulièrement soutenue par les ministres wallons. Elle se heurte à celle de l’adossement pur et simple aux États-Unis et à l’Otan, tel que le favorisent des pays comme la Pologne ou les Pays-Bas, et qui a la faveur des ministres flamands. Amsterdam apporte d’ailleurs son soutien à l’offre américaine et joue la carte de l’interopérabilité avec le pays voisin.

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