La découverte du variant Omicron du coronavirus du Covid-19, en pleine cinquième vague de la pandémie, fait planer le spectre d’un nouveau plongeon du trafic aérien, qui se remettait à peine de la crise depuis 2020. Le 25 novembre, l’annonce de la découverte de ce variant, dont la dangerosité n’est pas encore connue, a conduit presque instantanément à la fermeture de frontières et à des restrictions de voyages à l’encontre de plusieurs pays d’Afrique australe. Elle a aussitôt fait plonger les bourses mondiales, en particulier les titres des compagnies aériennes et celles liées au tourisme. Francfort a perdu 4,15 % à la clôture vendredi, Paris enregistré sa pire séance depuis mars 2020 (-4,75 %) et New York la pire de l’année (-2,53 %).
Plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, ont annoncé la suspension des voyages en provenance d’Afrique du Sud et de six pays d’Afrique australe, et l’Union européenne a émis une recommandation dans ce sens. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse, la Russie, le Brésil ou l’Arabie saoudite ont également interdit les vols en provenance d’Afrique du Sud et des pays voisins, tandis qu’Israël, le Japon ou le Maroc ont fermé leurs frontières à tous les voyageurs étrangers. L’Australie, dont les frontières fermées depuis plus de vingt mois devaient rouvrir aux étudiants étrangers et travailleurs qualifiés, a décidé de repousser cette mesure de deux semaines, et l’Angola a suspendu les vols régionaux.
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